ZIPL
est similaire dans sa configuration et dans son utilisation à LILO
, à quelques exceptions près. S'il vous plaît, regardez le « LINUX for S/390 Device Drivers and Installation Commands » à partir du site web « developerWorks » d'IBM si vous souhaitez en savoir plus sur ZILP
.Voici ce que les ingénieurs en électronique appellent le test de la fumée : c'est ce qui se passe lorsque l'on démarre un nouveau système pour la première fois. Sélectionnez : « Réamorcer le système » dans le menu, cela va provoquer l'arrêt de la machine car le redémarrage ne fonctionne pas sur les S/390 dans ce cas de figure. Vous devez « IPL » GNU/Linux depuis le lecteur DASD que vous avez sélectionné comme système de fichiers root au cours des premières étapes de l'installation.
Debian devrait démarrer, et vous devriez voir défiler les mêmes messages que lorsque vous avez démarré pour la première fois votre système, suivis de quelques nouveaux messages.
Après le démarrage, on vous demandera de terminer la configuration de votre
système de base, et ensuite de sélectionner les paquets supplémentaires que
vous souhaitez installer. L'application qui vous guidera au cours de cette
étape est appelée base-config
. Si vous souhaitez relancer le
programme base-config
une fois l'installation terminée, lancez
base-config en tant qu'utilisateur root.
On vous demandera en premier lieu de configurer votre fuseau horaire. Après avoir décidé entre une configuration d'horloge GMT ou locale, vous devrez sélectionner une région puis une ville de cette région qui se trouve dans le même fuseau horaire que vous. Lorsque vous sélectionnez dans la liste, vous pouvez taper simplement la première lettre de la section qui vous intéresse.
On vous demandera d'abord si vous souhaitez installer les mots de passe MD5. C'est une méthode alternative de stockage des mots de passe sur votre système ; elle est plus sûre que la méthode standard (appelée « crypt »).
La configuration par défaut est « Non », mais si vous n'avez pas besoin de NIS et que vous êtes très préoccupé par la sécurité, vous devriez répondre « Oui ».
À moins que vous ayez répondu « Oui » à la section Mots de passe MD5,
le système vous demandera si vous souhaitez activer les mots de passe
« shadow ». C'est un système qui rend votre système GNU/Linux plus
sûr. Dans un système dépourvu de mots de passe « shadow », les mots
de passe sont stockés (chiffrés) dans un fichier lisible par tous les
utilisateurs :/etc/passwd
. Ce fichier doit être lisible par
toutes les personnes qui peuvent se connecter sur le système, car il contient
des informations vitales pour ces utilisateurs, par exemple, comment associer
des identifiants numériques d'utilisateur et des noms d'utilisateur. Partant
de là, quelqu'un pourrait raisonnablement récupérer votre fichier
/etc/passwd/
et lancer une attaque brutale (c'est-à-dire tester
systématiquement toutes les combinaisons possibles de mots de passe pour
essayer de les retrouver).
Si vous avez activé les mots de passe « shadow », les mots de passe
seront stockés dans /etc/shadow
, qui ne peut être lu et modifié
que par l'utilisateur root, et n'est lisible que par le groupe
shadow
. Par conséquent, nous vous recommandons d'activer les mots
de passe « shadow ».
Une reconfiguration des mots de passe « shadow » peut être effectuée
à tout moment à l'aide du programme shadowconfig
. Après
l'installation, lisez le fichier
/usr/share/doc/passwd/README.debian.gz
pour de plus amples
informations.
Le compte root est aussi appelé super-utilisateur; c'est un compte qui contourne toutes les protections de sécurité présentes sur votre système. Le compte root doit être uniquement utilisé pour administrer le système, et pour une durée aussi courte que possible.
Chaque mot de passe que vous créez devrait contenir de 6 à 8 caractères et devrait aussi combiner des lettres majuscules et des lettres minuscules ainsi que des caractères de ponctuation. Portez une extrême attention au choix de votre mot de passe root, étant donné qu'il s'agit d'un compte puissant. Évitez les mots du dictionnaire ou des informations personnelles qui pourraient être facilement devinées.
Si quelqu'un vous dit qu'il a besoin du mot de passe root, soyez extrêmement prudent. Vous ne devriez normalement jamais donner votre mot de passe à quiconque, à moins que vous n'administriez une machine qui a plus d'un administrateur système.
Le système vous demandera si vous souhaitez aussi créer un utilisateur ordinaire. Ce compte devrait être votre principal accès personnel. Vous ne devriez pas utiliser le compte root pour une utilisation quotidienne ou comme compte personnel.
Pourquoi ? Et bien, une des raisons pour éviter d'utiliser les privilèges de root est qu'il est très facile de causer des dommages irréparables. Une autre raison est que vous pourriez lancer, sans le savoir, un programme cheval de Troie— programme qui tire profit des avantages du super-utilisateur pour compromettre à votre insu la sécurité du système. N'importe quel livre sur l'administration système UNIX traite de ce sujet de manière plus détaillée— si ce sujet est inconnu pour vous, envisagez d'en lire un.
Nommez le compte utilisateur comme vous voulez. Par exemple, si votre nom est Jean Dupont, vous pouvez utiliser « dupont », « jdupont » ou « jd ». On vous demandera aussi le nom de l'utilisateur, et, comme précédemment, un mot de passe.
Si, après l'installation, vous souhaitez créer un nouveau compte utilisateur,
utilisez la commande adduser
.
Vous devez créer un compte utilisateur sur les S/390 si vous souhaitez vous
connecter par le réseau en utilisant telnet. Le serveur telnet, avec sa
configuration par défaut dans Debian, n'autorise pas les connexions en tant
qu'utilisateur root. Cependant, vous pouvez utiliser ssh
(interpréteur de commandes sécurisé) pour vous connecter à distance en tant
qu'utilisateur root ; mais c'est déconseillé.
Le principal outil utilisé pour installer des paquets sur les systèmes Debian
est un programme appelé apt-get
, il est inclus dans le paquet
apt
[4]. APT doit
cependant être configuré, pour qu'il sache où récupérer les paquets.
L'application qui vous aidera dans cette tâche s'appelle
apt-setup
.
L'étape suivante dans le processus d'installation consiste à indiquer où
trouver les autres paquets Debian. Remarquez que vous pouvez exécuter à
nouveau cet outil à n'importe quel moment une fois que l'installation est
finie, en tapant apt-setup
ou en modifiant manuellement le fichier
/etc/apt/source.list
.
Si vous démarrez depuis un cédérom officiel, alors ce cédérom sera automatiquement défini comme une source APT. Vous le saurez en voyant que ce cédérom est lu ; puis on vous demandera si vous avez d'autres cédéroms à déclarer. Si vous possédez un jeu de plusieurs cédéroms — c'est le cas pour la plupart des gens — vous devez les faire explorer un par un.
Pour les utilisateurs qui ne disposent pas d'un cédérom officiel, un ensemble de choix sur la manière d'accéder aux paquets Debian leur sera proposé : HTTP, FTP, cédérom, ou système de fichiers local. Les utilisateurs de cédéroms, pourront accéder à cette étape en demandant explicitement l'ajout d'une autre source.
Vous devriez savoir qu'il est parfaitement acceptable d'avoir plusieurs sources
APT, y compris pour une même archive Debian. apt-get
ira chercher
automatiquement le paquet portant le numéro de version le plus élevé parmi les
sources disponibles. Ou, par exemple, si vous possédez à la fois une source
HTTP et une source cédérom, apt-get
utilisera automatiquement le
cédérom local lorsque c'est possible, et n'utilisera la source HTTP que si une
nouvelle version y est disponible. Néanmoins, il n'est pas judicieux d'ajouter
des sources inutiles, dans la mesure où cela aura tendance à ralentir le
processus de sélection des nouvelles versions sur le réseau.
Si vous prévoyez d'installer le reste de votre système via le réseau, l'option la plus commune est de sélectionner la source « http ». La source « FTP » est aussi acceptable, mais a tendance à être légèrement plus lente dans l'établissement des connexions.
Ensuite, on vous demandera si vous voulez utiliser des logiciels qui ne sont
pas libres. Ceci englobe des logiciels commerciaux ou d'autres logiciels qui
ne répondent pas aux critères définis dans les principes du logiciel
libre selon Debian
. Il est intéressant de répondre :
« Oui », mais prenez garde en installant de tels logiciels, car vous
devrez vous assurer que vous respectez leurs licences.
L'étape suivante, dans la configuration des sources réseau, consiste à dire à
apt-setup
dans quel pays vous vivez. Ceci configure le miroir
réseau Debian officiel que vous allez utiliser. En fonction du lieu
sélectionné, une liste des machines disponibles vous sera proposée. Il suffit
généralement de choisir celle qui se situe en haut de la liste, mais n'importe
laquelle devrait fonctionner.
Si vous êtes en train de procéder à une installation via HTTP, on vous demandera de configurer votre serveur mandataire (« proxy »). C'est parfois nécessaire pour les personnes qui se trouvent derrière des pare-feux, ou des réseaux d'entreprise, etc.
Enfin, votre nouvelle source de paquets va être testée. Si tout va bien, on vous demandera si vous souhaitez ou non recommencer l'opération pour une autre source.
On vous demandera ensuite si vous voulez ou non installer les paquets par une méthode simple ou par une méthode avancée, plus fine. Nous vous recommandons de commencer par la méthode simple, dans la mesure où vous pourrez toujours recourir à la méthode avancée ultérieurement.
Sachez que pour une installation simple, base-config
utilise
principalement le programme tasksel
. Pour une installation de
paquets avancée, c'est le programme dselect
qui sera exécuté.
Chacun de ces programmes peut être utilisé, à tout moment une fois
l'installation terminée, pour installer davantage de paquets. Une fois que
l'installation est finie, si vous voulez un paquet particulier, tapez
simplement apt-get install paquet, où paquet
est le nom du paquet désiré.
Si vous choisissez une installation « simple », vous serez dirigé sur
l'installateur de tâche (tasksel
). À travers cette technique,
Debian propose un ensemble de configurations logicielles prêtes à l'emploi. En
outre, vous pouvez toujours choisir de procéder à une installation de paquet au
cas par cas. C'est le rôle du programme dselect
, décrit plus bas.
Mais, avec près de 8100 paquets disponibles, cela peut être long !
C'est aussi pour cette raison que vous pouvez d'abord choisir les tâches, et, par la suite ajouter des paquets au cas par cas. Ces tâches représentent, approximativement, les diverses choses qu'on peut faire avec un ordinateur, par exemple, « bureautique » , « développement en C » ou « serveur de fichiers ».
Chaque tâche peut être mise en surbrillance et grâce à « Task Info » vous pouvez obtenir plus d'informations. Une description détaillée ainsi que les listes de paquets qui seront installés sont affichées. Un tableau répertoriant la taille approximative de l'ensemble des tâches proposées se trouve dans : Ressources d'espace disque pour les tâches, Section 11.4.
Une fois que vous avez choisi les tâches, sélectionnez « Finish ». A
ce moment là, apt-get
installera les paquets que vous avez
sélectionnés. Notez que si vous n'avez sélectionné aucune tâche, tous les
paquets standards, importants ou nécessaires qui ne sont pas encore installés
seront installés. Cette fonctionnalité est la même que celle qui est réalisée
par la commande tasksel -s en ligne de commande, et qui représente pour le
moment 37 Mo d'archives. On vous montrera le nombre de paquets qui seront
installés, ainsi que, si besoin est, la quantité de paquets en kilo-octet, qui
devra être téléchargée.
Des 8100 paquets disponibles dans Debian, seule une petite minorité est traitée
par les tâches proposées dans l'installateur de tâches. Pour obtenir des
informations sur les paquets supplémentaires, utilisez soit apt-cache
search chaîne-de-recherche pour une chaîne de caractères
donnée (regardez le page de manuel apt-cache(8)
) ou bien le
programme dselect
comme décrit ci-dessous.
deselect
Si vous avez choisi la sélection avancée des paquets, vous allez être dirigé
sur le programme dselect
. Il est nécessaire d'avoir lu le
guide de dselect
avant de
lancer dselect
. dselect
permet de sélectionner les
paquets à installer sur votre système. Vous devez être le
super-utilisateur (root) pour exécuter dselect
.
Chaque paquet que vous avez sélectionné soit avec tasksel
et/ou
dselect
est dépaqueté et installé au moyen des programmes
apt-get
et dpkg
. Si un programme particulier
requiert plus d'information de l'utilisateur, il vous le demandera. Vous
pourrez aussi garder un oeil sur ce qui se passe lors du processus
d'installation, pour voir des éventuelles erreurs d'installation (dans ce cas,
on vous demandera d'acquiter les erreurs pour éviter l'installation d'un
paquet)
Après avoir installé les paquets, vous vous retrouvez face à l'invite de connexion (login). Connectez-vous en utilisant le nom d'utilisateur et le mot de passe que vous avez choisi. Votre système est maintenant prêt à être utilisé.
Si vous êtes un nouvel utilisateur, vous voudrez peut-être parcourir la documentation qui sera installée sur votre système quand vous commencerez à l'exploiter. Il existe plusieurs systèmes de documentation ; un travail est actuellement en cours afin de les intégrer dans un tout cohérent. Vous trouverez ci-dessous quelques points de départ.
La documentation qui accompagne les programmes que vous avez installés se
trouve dans le répertoire /usr/share/doc/
, dans un sous-répertoire
qui porte le nom du programme. Par exemple, le Guide de l'utilisateur d'apt,
programme qui installe d'autres programmes sur votre système, se situe dans le
fichier /usr/share/doc/apt/guide.html/index.html
.
De plus, il y a quelques répertoires particuliers dans la hiérarchie
/usr/share/doc/
. Les HOWTOs Linux sont installés au format .gz
dans les répertoires /usr/share/doc/HOWTO/en-txt/
et
/usr/share/doc/HOWTO/en-txt/mini/
. Le fichier
/usr/share/doc/HTML/index.html
contient des index, que l'on peut
parcourir, sur le contenu de la documentation installée par dhelp
.
Un moyen facile de consulter ces documents est d'exécuter cd /usr/share/doc/, puis de taper lynx suivi d'un espace et d'un point (le point représente le répertoire courant).
Vous pouvez aussi taper info (commande) ou man (commande) pour obtenir des informations sur la plupart des commandes disponibles depuis l'interpréteur de commandes. En tapant help, vous afficherez l'aide sur les commandes de l'interpréteur de commandes. Et si vous tapez une commande suivie par --help, un court résumé sur l'usage de cette commande sera affiché. Si le résultat d'une commande défile au-delà du haut de l'écran, tapez | more après la commande de façon à provoquer une pause entre chaque écran. Pour voir une liste de toutes les commandes disponibles qui commencent par une lettre donnée, tapez cette lettre, suivie de deux fois la touche de tabulation.
Pour une introduction plus complète sur Debian et GNU/Linux, regardez
/usr/share/doc/debian-guide/html/noframes/index.html
. Notez que
cette documentation existe aussi en français.
Installer Debian Linux 3.0 sur S/390
version 3.0.23, 16 May 2002